Départ : Lamoura à l’Aube#
Le vendredi 8 septembre, la fraîcheur matinale de Lamoura m’accueillait alors que je m’équipais légèrement, anticipant une journée ensoleillée. Une décision fidèle à mon habitude, qui se mariait à l’excitation du départ à 6 heures du matin.
Les Premières Étapes : De l’Enthousiasme à l’Incertain#
L’élan initial m’a propulsé en tête sans trop épuiser mes réserves d’énergie, une stratégie qui a prouvé sa valeur entre 8 h et 12 h, mes heures de pic de forme physique et mentale.
Cependant, la route ne fut pas sans embûches. Des erreurs de direction ont grignoté mon avance, mettant ma lucidité à l’épreuve. Était-ce la complexité du parcours ou un fléchissement de ma concentration ? La réponse reste floue.
Le Jura Suisse : La Splendeur et la Difficulté#
Alors que je pénétrais en Suisse, je fus émerveillé par la beauté majestueuse du Jura, une toile de fond idéale pour l’ascension intense qui m’attendait. Une montée particulière de 5.5 km à une pente moyenne de 13% a mis mes limites à l’épreuve, démontrant à quel point cette course était vraiment un défi !
Péripéties Techniques et Moments d’Adaptabilité#
La première journée m’a réservé une mésaventure, où les routes cabossées ont eu raison de mon support de GPS et de ma lampe avant. Cette épreuve a révélé mon adaptabilité en situation de crise, trouvant des solutions improvisées pour continuer ma route dans l’obscurité, y compris scotcher ma lampe avant à ma potence après avoir fait un arrêt dans une imprimerie dans une zone industrielle pour trouver du scotch.
La Lutte Contre le Froid et la Fatigue#
La nuit apporta avec elle le froid mordant et l’humidité, devenant une épreuve de résistance. L’inconfort, combiné au manque de sommeil, a rendu la nuit interminable. Cependant, des pauses stratégiques et des moments de réconfort, comme des viennoiseries chaudes à l’aube, ont été des bouées de sauvetage bienvenues.
Revitalisation et Fin de Parcours#
Après un repos bien mérité dans une église accueillante, j’étais prêt à repartir, revigoré et déterminé à poursuivre la course. La poursuite de Régis, le leader, est devenue ma motivation principale.
Le deuxième jour fut marqué par les ascensions des cols mythiques du Grand Colombier et de la Biche. Au Col de la Biche, le manque d’eau s’est fait cruellement sentir, ajoutant une couche de difficulté supplémentaire à l’ascension déjà périlleuse. Puis, au détour d’un chemin, la réalisation soudaine que je remontais le Grand Colombier m’a pris par surprise, un frisson de défi et d’excitation m’envahissant à cette révélation. Les montées intenses et les routes abîmées ont ajouté à la complexité, mais l’encouragement reçu à Bellegarde m’a donné un élan supplémentaire pour pousser jusqu’à la fin.
Arrivée : Retour à Lamoura#
L’arrivée à Lamoura a marqué la fin de cette aventure éprouvante mais enrichissante. Au-delà de la seconde place, ce fut une course de découverte, d’apprentissage et de surpassement personnel.
Réflexions et Leçons#
Cette aventure extrême de deux jours a été un riche terrain d’apprentissage, me permettant d’extraire plusieurs leçons précieuses que je compte bien intégrer dans mes futures expéditions.
La première leçon, peut-être la plus significative, a été celle de l’adaptabilité. La nécessité de trouver des solutions rapides et efficaces en cas de problèmes techniques m’a appris à ne pas céder à la panique et à utiliser les ressources à ma disposition, même les plus inattendues.
La deuxième leçon a été celle de la gestion du sommeil. Dormir dans des lieux insolites comme un abri bus ou une église m’a appris que, même dans des conditions inconfortables, il est possible de trouver un moment de repos pour recharger les batteries. Ces pauses stratégiques, bien que brèves, étaient cruciales pour maintenir un niveau d’énergie acceptable et continuer ma route.
Une troisième leçon a été l’importance de l’alimentation. La nécessité de bien se nourrir pour conserver une énergie optimale tout au long de la course m’a rappelé que, même dans la hâte, il ne faut jamais négliger les pauses pour se restaurer et se réhydrater.
Enfin, cette course m’a appris l’importance de la persévérance et du surpassement de soi. Malgré la fatigue, le froid et les petites mésaventures, ma détermination à atteindre la ligne d’arrivée est restée inébranlable, faisant de cette épreuve non seulement un défi physique mais aussi mental.
Un Énorme Merci à Tous ! 🦋#
Un grand merci à l’organisation familiale et attentionnée de cet événement, qui a rendu cette expérience encore plus mémorable.
